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Vers une grande profession du droit ?


Le Conseil national des barreaux et l’Institut des hautes études sur la justice ont récemment diffusé un rapport intitulé « Les quatre défis de l’avocat français du XXIe siècle ».


Intensité concurrentielle, développement de la logique de marché, révolution numérique, modèles économiques… Dans un premier temps, le rapport dresse un état des lieux des bouleversements qui guettent la profession d’avocat – comme de nombreuses autres professions réglementées.


Puis, les auteurs – Sarah Albertin et Antoine Garapon – identifient 4 défis principaux pour la profession d’avocat :


- Gagner en crédibilité

- Réussir la transformation numérique

- Transformer son modèle économique

- Construire la communauté des juristes.


Ce quatrième enjeu conduit les auteurs du rapport à formuler la volonté et la nécessité d’« unifier les professions juridiques » afin de créer une « grande profession du droit ».


Pour autant, sous cette déclaration ambitieuse, les auteurs entendent réunir « les professions de juriste d’entreprise et d’avocat ».


Est-ce à dire que les notaires et les huissiers de justice n’auraient pas de place dans cette « grande profession du droit » ?


La journée du 10 décembre 2014 où avocats, huissiers de justice et notaires ont défilé ensemble dans les rues de Paris pour lutter contre la proposition de loi Macron, n’était-elle en réalité qu’une défense d’intérêts individuels ?


L’affirmation laisse perplexe.


D’autant que nous rencontrons de nombreux professionnels du droit qui défendent un projet de rapprochement d’exercice dont les contours seraient autrement larges.


Cet engagement des professionnels libéraux, qui ont à cœur d’apporter une réponse pluridisciplinaire aux besoins de leurs clients, dépasse souvent les mouvements timides initiés par nos instances professionnelles.


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